La nouvelle CCT horlogère: plus moderne, sociale et protectrice

Après onze mois de négociations épineuses, les représentant-e-s du syndicat Unia et de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CP) ont signé le 2 décembre à Neuchâtel leur nouvelle convention collective de travail (CCT). Celle-ci amène des améliorations pour les quelque 50 000 salarié-e-s de la branche.

Les négociations ont débuté en octobre 2015, année de l’abandon du taux plancher du franc face à l’euro. Avec des perturbations sur certains marchés traditionnels et des bouleversements géopolitiques, on ne pouvait guère imaginer de contexte plus difficile pour de telles discussions. Les négociations ont nécessité 10 séances et duré 11 mois, au bout desquels un accord satisfaisant a été trouvé. « La CCT des industries horlogère et microtechnique suisses est un accord de qualité qui permet d’envisager sereinement les défis à venir pour les  travailleuses et travailleurs de la branche », a déclaré Pierluigi Fedele, , le responsable d’Unia qui a dirigé les négociations.

Plus moderne, plus sociale, plus protectrice

La nouvelle CCT, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017 pour cinq ans, sera désormais plus moderne, plus sociale et plus protectrice. Pierluigi Fedele, a souligné l’importance d’avoir une CCT exemplaire: « de bonnes conditions de travail sont la reconnaissance de la contribution des salarié-e-s qui œuvrent tous les jours pour le succès d’une industrie qui fait la fierté de notre région et de la Suisse ».

Congés parentaux améliorés et lutte contre le dumping

Au chapitre des améliorations, on peut relever la prolongation du congé maternité à 18 semaines payées à 100%, un congé paternité de 5 jours pour le premier enfant et de 10 jours pour le deuxième. La participation patronale à la caisse maladie a été augmentée de 15 francs pour passer à 175 francs par mois. Les salaires minimums seront dorénavant obligatoires et la notion de « salaire minimum d’embauche » abandonnée. Les salarié-e-s engagés par des agences temporaires seront désormais soumis à la CCT en ce qui concerne les salaires et le temps de travail. Cela représente une étape importante pour la protection des salaires et la lutte contre le dumping.